Le fameux romancier et prix Nobel John Maxwell Coetzee a envoyé une lettre à tous les députés siégeant au Parlement Européen pour leur demander de soutenir la Déclaration Ecrite numéro 0002/2007 en faveur de l’abolition des corridas dans l’Union Européenne et des subventions accordées aux éleveurs de taureaux dits « de combat ».
Coetzee, prix Nobel de littérature 2003, déclare : « Je joins ma voix à celles de mes amis de People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) pour vous demander d’apporter votre soutien à cette déclaration 0002/2007 (…) La tauromachie est souvent considérée comme une activité digne des plus braves, mais cette idée reçue ne résiste pas un examen objectif de la réalité de ce prétendu affrontement d’égal à égal. Les dés sont pipés, et l’animal n’a pratiquement aucune chance de s’en sortir. La corrida est un spectacle abject et cruel, comparable aux combats de gladiateurs de jadis ».
Chaque année, plus de 40 000 taureaux sont massacrés dans les arènes espagnoles. Avant d’entrer dans l’arène, ces animaux sont délibérément affaiblis par divers moyens, incluant les coups de sacs de sable sur le dos et l’administration de médicaments. Au cours d’une corrida, des piques et banderilles sont plantées dans le dos du taureau, sectionnant des muscles, des nerfs, et provoquant une sévère perte de sang. L’animal est achevé au poignard, avant d’être traîné par les cornes hors de l’arène, parfois encore conscient.
Ci-dessous, la lettre envoyée par Monsieur Coetzee aux parlementaires européens.
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Madame la Députée, Monsieur le Député,
Je joins ma voix à celles de mes amis de People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) pour vous prier de bien vouloir soutenir la Déclaration Ecrite 0002/2007, qui en appelle à une abolition des corridas dans l’Union Européenne et aux subventions accordées aux éleveurs de taureaux dits « de combat ».
La tauromachie est souvent considérée comme une activité digne des plus braves, mais cette idée reçue ne résiste pas un examen objectif de la réalité de ce prétendu affrontement d’égal à égal. Les dés sont pipés, et l’animal n’a pratiquement aucune chance de s’en sortir. La corrida est un spectacle abject et cruel, comparable aux combats de gladiateurs de jadis.
Il est de la responsabilité d’une société civilisée de protéger les animaux de toute maltraitance, et en l’état actuel de la connaissance que nous avons de la souffrance animale, de son devoir de faire évoluer l’actuelle mentalité prévalant vis-à-vis de ces êtres sensibles, laquelle autorise les pires abus sous couvert de domination.
Dans l’espoir que vous saurez accorder à cette Déclaration toute l’attention qu’elle mérite, je vous prie d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de ma haute considération.
John Maxwell Coetzee
Prix Nobel de Littérature 2003