Valentin Bourrières est à la fois coach sportif et en nutrition. S’étant largement documenté quant au véganisme, il a accepté de faire des interventions régulières sur Veggiebulle. Aujourd’hui, nous lui posons quelques questions sur les protéines et le véganisme.
Bonjour Valentin, le fait d’être vegan empêche-t-il de pratiquer certains sports ?
Amis vegans bonjour ! Aucun, à part la chasse à courre.
Que faut-il manger avant et après avoir fait une séance de sport d’environ 1 heure (course, musculation, yoga, etc.) ?
Vaste question. Cela dépend essentiellement de l’intensité, de la durée de la séance ainsi que de l’objectif recherché. De façon générale, il est tout d’abord préférable d’éviter de pratiquer toute activité physique le ventre vide. Inversement, courir avec un morceau de bûche de Noël sur l’estomac est rarement gage de performance. Je conseillerai donc d’avaler une petite collation 30 min à 1 heure avant l’entraînement si votre dernier repas remonte à plus de 3 heures. Cette dernière devrait contenir des protéines et un peu de glucides à index glycémique bas. Eviter impérativement les aliments qui occasionnent, chez vous, une digestion compliquée.
Après l’effort, la priorité est de mettre rapidement en sourdine certaines hormones sécrétées au cours de la séance et qui continueront à se manifester si les réserves énergétiques ne sont pas rapidement reconstituées. Pour mémoire, tout entraînement est stressant pour l’organisme qui réagit en libérant principalement deux hormones : la testostérone et le cortisol. Un entraînement intelligent doit faire la part belle à la première et minimiser au maximum la seconde. Le cortisol, souvent qualifié «d’ hormone du stress », n’est pas néfaste par nature, c’est son hypersécrétion quotidienne qui est problématique. Dès lors, il est conseillé de manger rapidement après un effort afin d’enclencher le plus rapidement possible le processus de récupération/reconstruction musculaire appelé anabolisme. Si les trois familles de macronutriments (protides, glucides, lipides) doivent être présentes au cours de ce repas, l’accent devrait être mis sur les protéines et les glucides. Attention toutefois à privilégier l’utilisation de glucides à index glycémique bas, surtout si votre sensibilité à l’insuline est mauvaise (tendance à stocker au niveau des poignées d’amour).
Le fait d’être vegan peut-il m’empêcher de développer de la masse musculaire ? Faut-il manger davantage de protéines lorsque l’on débute une activité sportive ?
Non mais il s’agira d’être encore plus précis qu’un omnivore dans le choix de ses apports.
La préservation ou le développement de la masse musculaire est absolument fondamental aussi bien pour l’aspect esthétique que pour la santé en générale. L’activité sportive occasionne des microdéchirures au niveau des fibres musculaires qui réagiront en se reconstruisant plus fortes à condition qu’elles disposent de suffisamment de repos et de nutriments pour se régénérer. Les protéines contribuent grandement à ce processus en fournissant des acides aminés nécessaires à la réparation des tissus musculaires. Je suis donc partisan d’une augmentation de la consommation de protéines lorsqu’on pratique une activité sportive, surtout si l’on est à la recherche d’un résultat esthétique (amincissement, prise de masse musculaire).
Si vous souhaitez contacter Valentin pour des conseils à distance ou pour débuter une activité sportive, vous pouvez utiliser le formulaire de contact de son site. Bon sport à tous !