Dynise Balcavage est non seulement connue pour ses livres de cuisine tels que Urban Vegan et Pies and Tarts with Hearts, mais c’est également une sportive vegan qui peut courir des kilomètres par n’importe quel temps ! Parce que certaines mauvaises langues aimeraient nous faire croire que nous manquons de protéines, nous allons encore une fois leur clouer le bec !
(Nous remercions Dynise qui a accepté de répondre aux questions en français !)
Bonjour Dynise, peux-tu nous parler de ton activité sportive ? Combien de fois cours-tu par semaine, quelle distance ?
J’adore courir ! Je cours en général six jours par semaine, ce qui fait environ 80 kilomètres par semaine. Comme je travaille de longues heures pendant la journée, je me lève très tôt (4h40) pour courir près de la rivière Schuylkill ici à Philadelphie. C’est à peu près le seul moment de la journée où je peux me sentir proche de la nature. Je profite de la flore, de la faune et du soleil qui se lève derrière les gratte-ciel … Ce moment me plaît beaucoup : cela me permet de me vider la tête et c’est un moment de calme dans ma journée.
J’ai couru des distances plus courtes pendant deux ans lorsque j’étais au lycée (400-800 mètres) et j’ai toujours couru un peu, ici et là pour faire de l’exercice. Mais les choses sont devenues plus sérieuses il y a 5 ans, à 45 ans, lorsque j’ai couru ma première course de 10 miles et un semi-marathon. J’étais très lente quand j’ai commencé ! Mais j’ai pris confiance et j’ai compris que j’étais capable de courir plus vite. Mon copain m’a coachée. Avec son aide et à force de travail, je sais que je suis capable de continuer à m’améliorer.
Parmi les moments forts que j’ai vécus récemment, il y a le fait d’avoir gagné une course de 5 kilomètres cet été (j’ai aimé pouvoir dépasser les hommes et les femmes de 30-40 ans !). L’automne dernier, j’ai couru mon premier marathon en 03:42:39 et je me suis qualifiée pour les marathons de Boston et de New York. Mes records personnels sont :
5 kms – 22 :05
4 miles – 28 :32
15kms – 1 :09 :45
10 miles – 1:13:05
Semi-Marathon – 1:41:24
Marathon – 3:42:39
Du coup, as-tu des rituels particuliers avant et après la course : smoothies, barres protéinées, etc. ?
Avant mes courses quotidiennes, je ne mange rien du tout, je ne bois même pas un café. Avant une course plus longue, comme un semi ou un marathon, je mange en général un muffin anglais ou un bagel avec de la margarine ou de l’avocat et de la confiture. Les glucides sont très importants lorsque l’on court une distance plus longue.
Après une course longue ou difficile, je me fais habituellement un smoothie de protéines pour aider les muscles à récupérer plus rapidement. C’est particulièrement important lorsque l’on vieillit. Mon smoothie habituel est composé de vanille en poudre, de protéines (les protéines de pois et de chanvre sont mes préférées en ce moment), de banane, une ou deux feuilles de chou frisé et des framboises ou des myrtilles. Parfois, je remplace les baies par du beurre de noix et du cacao en poudre.
Vois-tu un changement de mentalité dans le monde du sport ? Les gens sont-ils plus ouverts au véganisme ?
J’ai vu un changement incroyable de mentalité concernant le véganisme, et ce, dans la course comme dans d’autres sports. Je pense que les gens sont beaucoup plus ouverts au véganisme. Les athlètes sont prêts à essayer quelque chose qui va leur donner un avantage en matière de performance. Un régime végétal marche ! Beaucoup de coureurs célèbres suivent un régime végétalien ou végétarien, y compris l’ultra-marathonien Scott Jurek qui a écrit le livre «Eat and Run ».
Carl Lewis a remporté 10 médailles olympiques, dont 9 médailles d’or, avec une carrière qui a duré de 1979 à 1996, en compétition pour les États-Unis et en suivant un régime végétalien. Beaucoup de mes amis « runners » sont également végétaliens. Je regarde régulièrement tout ce qu’ils mangent grâce à Instagram !
Lorsque tu ne cours pas, les jours de repos, est-ce qu’il y a des plats que tu aimes préparer, qui soient réconfortants ?
Avec l’été qui arrive, avec ses fruits et légumes frais en abondance, je privilégie des plats à base d’aliments crus : lasagnes crues, pâtes crues… Tout cru ! Je suis particulièrement obsédée par les desserts crus, en particulier ceux d’Emily von Eu. Je suis également les recettes de Tess Masters, aka The Girl Blender.
Conseilles-tu des marques particulières pour les sportifs vegan ?
Pour alimenter votre course et pour la récupération, je recommande Vega.
Enfin, tu habites à Philadelphie, quel est ton coup de cœur du moment en matière de restaurant dans ta ville ?
V Street ! Ce lieu est tenu par mes amis : Rich Landau, qui a récemment été nominé pour un prix James Beard, et sa femme, Kate Jacoby. Le « V » signifie « végétalien » et « Street » se rapporte à l’alimentation à emporter. La plupart des propositions sont des petits plats épicés, avec un étonnant contraste entre le pimenté et de doux. Ils servent aussi des cocktails intéressants ainsi que de la glace maison. Tout est végétalien ! L’intérieur est chic urbain et industriel. À tester absolument lors d’un séjour à Philadelphie.
(Photo VStreet)
Merci à Dynise d’avoir répondu à nos questions et retrouvez-la sur Facebook ici : https://www.facebook.com/UrbanVegan?fref=ts
Et pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le fait de courir en étant vegan, voici quelques liens utiles :
http://www.runnersworld.com/nutrition-runners/eat-vegan-run?page=single
http://www.peta.org/living/fashion/the-ultimate-guide-to-vegan-running-shoes-for-women/