Parce que, la passion pour les jeux de société, cela s’acquiert très tôt, nous jouons depuis des années avec la princesse et découvrons au fil du temps de plus en plus de jeux. Parmi nos coups de coeur, se trouve le sublime Pandaï d’Origames. Nous vous l’avions présenté dans le détail dans cet article. Du coup, nous avons eu envie d’en savoir davantage sur Paul Mafayon, l’illustrateur de ce très chouette jeu et de bien d’autres références ludiques à découvrir absolument.
Bonjour, comment pourriez-vous nous en dire plus sur vous en quelques mots ?
J’ai 42 ans, père de 3 enfants. J’ai le bonheur de vivre de ma passion, l’illustration. Depuis 2 ans, j’ai quitté le nord de la France pour venir vivre sous le soleil de Vendée. J’ai un caractère changeant, sans être bipolaire pour autant ^^, alternant les périodes de profonde misanthropie et d’humanisme béat. Les enfants sont pour beaucoup dans la préservation du deuxième état.
Comment devient-on illustrateur de jeu de société ?
Dessiner de manière quotidienne et intensive, encore et toujours.
Quelle que soit l’activité, si vous la pratiquez avec assiduité, persévérance et plaisir, pendant assez longtemps, vous pourrez en faire votre métier (sauf si l’activité est : manger, dormir, jouer… enfin, vous m’avez compris).
Et lorsque vous étiez enfant, vous vouliez faire quoi comme métier ?
Je voulais faire ce que je fais aujourd’hui. C’est-à-dire : m’amuser, être libre de dessiner seulement ce que je veux dessiner, et être payer pour le faire. Sans attente particulière sur la destination finale de mes illustrations. Qu’elles finissent sur un t-shirt, ou une couverture de roman, ne change pas le plaisir que j’ai à les produire.
Votre jeu préféré de tous les temps, ce serait quoi ?
J’imagine qu’on est toujours dans le jeu de société… C’est horrible comme question ^^. Je ne peux pas y répondre, cela m’est impossible. C’est comme la question « ton plat préféré ? » Mais ça dépend si on est en plein hiver, ou sous le cagnard. Mes goûts et mes envies sont très versatiles.
Avec certaines personnes, je peux pleurer de rire en jouant aux Loups-Garous de Thiercelieux, tandis qu’avec d’autres, j’ai envie de me pendre. Est-ce le jeu qui est bon, ou les joueurs ?
Pour être honnête, quand j’ai envie de jouer, je ne pense à « Quoi », mais avec « Qui ». Et du « Qui » découle souvent le « Quoi ».
Au mieux, je peux vous dire que j’aime les jeux où l’on parle beaucoup, où l’on se dévoile, les jeux légers et plutôt rapides. Mais les jeux où l’on ne peut pas se permettre de divaguer 20 secondes sur un autre sujet, car on a les neurones en feu, ça me saoule. Mon travail est déjà assez exigeant à ce niveau. Je me dis que ceux qui adorent ce genre de jeux, même un vendredi soir après une semaine de taf ont, sot un boulot qui ne les stimule pas assez, soit un quotient intellectuel qui me dépasse de très très haut 😊
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Je n’ai pas trop le droit de le dire. Je peux donner des infos en restant flou, c’est un jeu de Richard Garfield, chez Iello. Et c’est la première fois de ma carrière que je me mets une telle pression sur un projet. A la hauteur, du potentiel incroyable que je crois déceler en lui (le jeu, pas Richard Garfield).
Vous avez des chouchous parmi les auteurs/illustrateurs de jeux français ?
La question qui va m’attirer des ennuis 😊
Et puis c’est un peu comme la question sur le jeu préféré… allez, je vais en profiter pour citer des noms qui ne sont pas encore très connus du public du JDS, mais qui sont époustouflants de talent. Etienne Hebinger, Jocelyn Millet (Jocmillet) et Aurore Folny.
Vous êtes plutôt Monopoly, belote ou Donjons & Dragons ?
Je ne conçois pas une seconde, que la personne qui pose cette question puisse douter de la réponse qui lui sera donnée. Y a-t-il une seule personne dans le milieu du JDS qui oserait répondre le Monopoly ou la belote ? A moins que ça ne soit pour services rendus dans un passé sombre et lointain ?
Les jeux vidéo, c’est le mal ?
Tout dépend de quel jeu vidéo on parle. Les jeux qui ont été élaborés avec le soutien d’experts en neurobiologie, spécifiquement conçus pour détraquer le système cognitif de récompense, et rendre les joueurs addicts le plus vite et le plus fort possible… Oui, ceux-là, c’est le mal (méchant Fortnite !!).
En tant que père, j’ai vu les effets délétères que ces jeux peuvent avoir, et en tant qu’ancien gros joueur de jeu vidéo, je ne me suis pas méfié de ces jeux nouvelle génération. Mais il existe encore plein de bons jeux. Les premiers qui me viennent en tête, ce sont les Mario party, Mario Kart… ou les jeux d’aventure, qui ont une fin, et qui permettent de passer à autre chose (type Zelda).
Enfant, quel jeu auriez-vous rêvé d’avoir ?
En jeu vidéo : Zelda Breath of the wild et Fall Guys
En jeu de société : Smallworld, Times up et King Of Tokyo
Enfin, quelle adaptation de film aimeriez-vous voir en jeu de plateau ?
Il y a peu, j’ai acquis deux jeux qui auraient pu faire partie des réponses : Night of the living Dead de Georges Romero sous la licence Zombicide et Aliens chez gf9games. Maintenant que je les ai… quels sont les univers que je trouverais intéressants à adapter en JDS ?
Un bon jeu coop SOS fantôme ou Scooby-Doo ou une adaptation de Jumanji… la boucle serait bouclée
Merci à Paul Mafayon d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Nous vous invitons à le retrouver sur son site.