Interview autrice jeunesse : Eve-Marie Lobriaut a répondu à nos questions

Vous souvenez-vous de notre présentation de ce livre absolument génial qu’est La princesse au (presque) petit pois. Loin des clichés des contes que nous abhorrons par dessus tout, cet album ressemble tout à fait à ce que nous aimons ! La princesse n’est pas blonde aux yeux bleus et surtout… elle n’est pas prête à tout supporter pour se marier. Loin de là même ! Quant au prince, niais et imbu de lui-même, qu’il reste donc chez sa mère ! Non mais !

Pour découvrir notre chronique, c’est ici !

Et pour en savoir plus sur l’auteure de cette petite pépite, rien de tel qu’une interview ! Rencontre avec Eve-Marie Lobriaut.

 

Bonjour, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous qui vous définiraient vraiment ?

Oups, je dois sortir mon joker à la première question ! Je suis incapable de dire ce qui me définit vraiment ou vraiment pas… Sans doute que cela dépend du jour, de la lune, des heures de la marée et du sens du vent !

Comment devient-on autrice jeunesse ? Une passion ? Un hasard ? Un peu des deux

Beaucoup des deux ! Mais par passion certainement, car on écrit d’abord tout seul, dans son coin, à ses heures perdues, sans garantie d’être publié…

Alors il faut être un brin fêlé ou en tout cas très passionné !

Puis le hasard, un peu. Pour moi, l’arrivée d’un enfant-étincelle et le soutien d’une amie autrice inspirante (Anne Loyer :)) qui m’a encouragée.

Est-ce que vous avez toujours voulu faire ce métier ?

J’ai toujours voulu écrire, comme j’ai toujours voulu vivre au bord de la mer et me nourrir de chocolat aux noisettes ! Je suis d’abord devenue journaliste, car il existait des études pour être journaliste, pas pour être écrivain… Et le journalisme a suffi à mon bonheur pendant de longues années, jusqu’à ce que ma fille pointe le bout de son nez. Là, j’ai redécouvert à ses côtés la créativité, la liberté et l’exigence de la littérature jeunesse ! J’ai eu une folle envie de m’y plonger à mon tour, les yeux grand ouverts, sans me boucher le nez. Le pied !

Quels sont vos projets actuellement ?

Mettre un point final à tous les débuts d’histoires qui traînent dans mes tiroirs…

Plus sérieusement, j’ai follement hâte d’accompagner la sortie, en avril, de mon prochain album chez Glénat, qui met en scène une princesse… au poil !

Et juste avant l’été, mon premier roman ado devrait rejoindre les rayons des librairies.

Je dis : champagne !

Est-ce que vous avez un personnage favori ? Promis, on ne le dira pas aux autres…

Un, deux, plein ! Je crois que j’ai un petit faible pour les anti-héros comme Gaston Lagaffe, l’ours Baloo ou Huckleberry Finn dans Les Aventures de Tom Sawyer… Ils ont une poésie touchante.

J’adore aussi les personnages inattendus, au caractère bien trempé, comme Astrid Bromure, la Tiffany de Ungerer ou la grand-mère de Sacrées Sorcières.

Quel serait le plus beau compliment venant d’un enfant ?

Un enfant qui sourit, qui rit, ça me suffit !

Et vous, vos auteurs jeunesse favoris, quels sont-ils ?

Pfff ! La liste est longue et non exhaustive. Je suis fan de Roald Dahl, définitivement, d’Henriette Bichonnier, de Solotareff j’adore le monde de Ponti, de Gilles Bachelet, d’Anne Herbauts… c’est trop difficile de lister.

Mais je crois que j’ai une vraie admiration pour ces artistes qui défendent des univers forts dans un créneau jeunesse qu’on pourrait facilement trop aseptiser.

Nous avons tous une part d’enfance, quelle est la vôtre ?

Je saute encore à pieds joints dans les flaques d’eau pour arroser les autres… ça compte ?

Enfin, ici on adore les animaux, est-ce qu’il y en a chez vous ? Et comment s’appellent-ils ?

Malheureusement pas chez moi, la vie de nomade s’accommode mal d’un animal de compagnie. Mais je guette le chant des oiseaux, tout le temps. C’est un vrai baume au coeur. Je regarde les écureuils à travers la fenêtre de mon bureau et je me dis toujours qu’il faut que je case un personnage écureuil dans une de mes histoires. Enfin, le soir, je guette les poubelles pour ne pas rater le spectacle des ratons laveurs ! Ce sont de vraies terreurs ici, au Canada, ils font n’importe quoi, mais ils ont une bouille à faire fondre Dark Vador…

Merci à Eve-Marie Lobriaut d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. N’hésitez pas à la suivre sur Facebook !