Depuis quelques mois, le véganisme fait beaucoup parler de lui : parmi les boutiques en ligne qui ont récemment vu le jour en France, on trouve boutique-vegan.com. Rencontre avec Luc, qui nous donne un petit aperçu de l’envers du décor.
Bonjour Luc, quand a débuté l’aventure boutique-vegan.com et combien êtes-vous derrière le site ?
L’aventure a commencé en 2012, lorsque Miriam, notre directrice, a décidé de créer l’entreprise, voulant réaliser la conjugaison entre éthique, santé et produits de qualité.
Avant que la boutique ne soit mise en ligne, nous avons dû réaliser un travail titanesque. Tous les produits devaient être référencés en 3 langues (allemand, anglais et français), le stock aménagé, le système informatique opérationnel. Nous avons mis la boutique en ligne en juin 2013. Actuellement, nous sommes 14 personnes à travailler pour la boutique vegan. Nous avons réussi à insuffler une ambiance familiale et solidaire dans cette entreprise.
Vous avez plus de 7500 likes sur Facebook, la boutique semble rencontrer un vrai succès. Êtes-vous satisfait du nombre de commandes et du retour de vos clients ? Est-ce que certaines marques ont vraiment la cote ?
Nous sommes conscients d’avoir une notoriété grandissante, mais cela est dû à l’investissement de chaque personne qui travaille pour la boutique. Chaque salarié s’implique personnellement, car plus qu’un travail, c’est presque une vocation. Déjà, il fait bon travailler à la boutique vegan, car l’ambiance est idéale, et travailler dans un domaine qui nous touche tous personnellement est une aubaine fantastique d’un point de vue personnel.
Nous avons de plus en plus de commandes, mais nous sommes encore une jeune entreprise, c’est normal. Nous essayons d’être le plus disponible possible, et recevons très souvent des emails de remerciements. D’autant que nous sommes distributeurs de certaines marques qui ont une belle notoriété, comme nos propres protéines de soja, sous la marque Miigan, des sticks à lèvres Hurraw, la gamme de dentifrices Kingfisher, les cosmétiques Giovanni, le fameux chocolat Vego, les sauces Global Bounty…
Avant de proposer un produit, nous nous assurons que le fabriquant ait une certaine éthique, mais également nous goûtons tout ce que nous vendons. Ainsi, si un produit nous plait, nous le proposons sur la boutique, mais si cela ne nous plait pas, il ne sera pas référencé.
Avez-vous des nouveautés à nous annoncer pour les mois qui viennent ? Des marques que l’on ne connaît pas ? Des produits à découvrir ?
Nous sommes tout le temps en train de débusquer la nouveauté, et aussi d’étendre notre gamme. C’est peut-être prématuré d’en parler, mais nous travaillons actuellement sur un rayon vin. Nous nous assurons d’abord qu’ils sont produits selon les critères véganes, nous les goûterons, et nous les ajouterons à notre catalogue. Nous avons aussi rentré une toute nouvelle gamme de marshmallows, fabriqués artisanalement, bien entendu véganes, et qui sont à tomber, les Marshmelfis.
Plus personnellement, pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Comment êtes-vous devenu vegan ?
J’ai commencé à m’intéresser à la condition animale et à comprendre qu’un animal n’avait pas sa place dans mon assiette à la venue du regretté Guzzi, le tout premier chat qui a intégré la famille (au jour d’aujourd’hui, je partage ma vie avec beaucoup plus d’animaux), et j’ai d’abord logiquement opté pour un mode d’alimentation végétarienne pendant à peu près 4 ans.
J’ai craqué, je ne tenais plus car je savais que cela ne pouvait me satisfaire, et je suis devenu végétalien, puis vegan, cela fait maintenant un peu plus de 13 ans. A côté de mon travail, je suis également engagé dans une association que je préside, Animalsace, qui sensibilise sur la condition animale et les bienfaits de l’alimentation sans souffrance. Animalsace a intégré des collectifs écologistes, car avec notre conseil d’administration, nous avons une politique d’ouverture aux autres, et militons en parallèle de nos actions pour la fermeture de Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire française. Nous participerons aussi au festival Alternatiba pour offrir des solutions d’endiguement du réchauffement climatique, et je sais que le véganisme est une solution urgente à mettre en oeuvre.
De mon expérience de militant, qui dure depuis plus de 15 ans, j’ai retenu un aspect qui me parait capital et que je voulais aussi exprimer. Plutôt que de juger et de moraliser, il est nécessaire à mon sens de montrer : que ce soit des images qui permettent de prendre conscience de la triste réalité des choses, mais aussi comment changer sa façon de consommer, car dire que quelque chose est mauvais n’a aucun sens si l’on n’est pas capable d’apporter des solutions acceptables et les plus éthiques possibles pour y remédier. Chaque progrès est bon à prendre et constitue une étape.
Vous vivez en Alsace, est-ce que vous avez des bons plans restaurants ou des boutiques à connaître absolument ?
Strasbourg est, je crois, la ville la plus « vegan friendly » en France. Il y a des incontournables et j’invite chaque personne à prendre contact avec Animalsace pour avoir des informations plus poussées, mais en top priorité, je citerai un restaurant vegan qui va ouvrir prochainement. Ce sont des amis qui militent dans les milieux animalistes et écologistes, et qui ont décidé d’offrir une alternative végane pour tout le monde en travaillant le goût de produits exceptionnels, avec une alternative sans gluten. Ce restaurant s’appellera Vélicious, et ayant eu la chance de goûter certaines recettes en exclusivité, je peux vous dire que cela vaudra le coup !
Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions et longue vie à la boutique !
Comment (1)
-
Super cette boutique et Luc est super sympa et très disponible 🙂
J’adhère ! ^^