Prolixe, Marie Lenne-Fouquet nous propose une belle nouveauté aux éditions Kilowatt, Livio, Hyperhéros. Un ouvrage touchant sur un enfant « hyperactif », petit garçon qui a du mal à tenir en place, mais qui possède tellement de belles forces. Du coup, nous avons eu envie d’en savoir plus sur l’autrice.
Bonjour, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous qui vous définiraient vraiment ? 🙂
Ouhlala comment dire… sans doute un mélange de curiosité, de joies, d’angoisses, de rires (beaucoup), de doutes (beaucoup), d’envie d’expériences, de besoin d’être rassurée, de fantaisie, de timidité, de bavardages incessants, de silences obstinés, de calme, d’agitation, de volonté, de procrastination… Un truc simple, quoi !
Comment devient-on autrice jeunesse ? Une passion ? Un hasard ? Un peu des deux
Grâce aux trois mots en P : passion, patience et persévérance !
En parallèle de mes études de lettres (j’ai d’ailleurs découvert la littérature jeunesse et sa richesse à la fac, une vraie révélation), et de mon métier d’enseignante, j’ai toujours écrit et pensé à la publication… mais c’était de l’ordre de l’inaccessible pour moi !
Jusqu’au jour un peu foufou où j’ai reçu une réponse positive pour un manuscrit jeunesse. C’est l’éditrice des éditions Kilowatt qui m’a fait confiance pour mon premier roman « Mon ami de la jungle », et cette opportunité m’a poussée à continuer à écrire, à envoyer des manuscrits, à y croire pour de bon. Les autres publications ont suivi assez rapidement, j’en suis toujours surprise.
Depuis, je n’arrête pas de répéter à mes enfants de croire et de persévérer dans ce qu’ils aiment faire.
Est-ce que vous avez toujours voulu faire ce métier ?
Comme je l’écrivais dans la question précédente, j’en rêvais parce que j’ai toujours écrit, depuis l’enfance, toujours aimé m’entourer de livres, cela va de paire avec l’écriture, je ne peux pas passer un jour sans lire.
L’écriture, c’est un vrai besoin, publiée ou non, j’aurais toujours écrit.
Autrice jeunesse n’est pas mon seul métier, je suis enseignante spécialisée pour élèves à besoins éducatifs particuliers dans le premier degré. C’est un travail que j’aime et dans lequel je puise une petite partie de mes idées, comme c’est le cas pour « Livio hyperhéros » par exemple. Maintenant, j’exerce à temps partiel pour avoir du temps à consacrer à l’écriture, ce n’est pas toujours simple de jongler entre les deux, mais j’y trouve une sorte d’équilibre malgré tout.
Quels sont vos projets actuellement ?
Le gros projet le plus proche, c’est le lancement d’une collection « première lecture » avec les Incollables aux éditions Playbac. Une série de petits romans où on suivra le quotidien de deux enfants qui se posent des questions sur le monde qui les entoure, avec des difficultés de lecture graduelles, pour accompagner les enfants dans l’apprentissage de la lecture à l’entrée au CP. C’est un projet qui me permet de faire du lien entre mes deux métiers, c’est une belle expérience !
Sinon, j’avance également dans un projet pour adolescents.
Est-ce que vous avez un personnage favori ? Promis, on ne le dira pas aux autres…
Quelle question difficile ! Rien qu’en jeunesse, j’aime beaucoup trop de personnages de mon enfance, comme l’étrange Moomin qui me fascinait, Calvin et Hobbes, Babar, Mimi Cracra, puis plus tard Little Nemo, Dicey l’aînée des enfants Tillerman, Jo march, Alice…
Quel serait le plus beau compliment venant d’un enfant ?
« Je n’arrivais pas à m’arrêter de lire ! »
Et vous, vos auteurs jeunesse favoris, quels sont-ils ?
C’est encore plus difficile que la question des personnages, je crois ! J’aime le travail de beaucoup d’auteurs, d’autrices, d’illustrateurs, d’illustratrices tant en albums qu’en romans juniors ou ados, j’aurais peur d’en oublier. J’aime quand un texte (ou une image) m’intrigue, me fait rire, m’émeut, me surprend, me questionne et l’édition jeunesse fourmille de liberté, de prises de risques. J’admire beaucoup de mes « collègues » et je ne cesse d’en découvrir de nouveaux. Fouiner dans les librairies et bibliothèques du côté jeunesse est souvent enthousiasmant et très inspirant pour moi.
Nous avons tous une part d’enfance, quelle est la vôtre ?
Je crois que j’ai une certaine facilité à imaginer très vite tout et n’importe quoi à partir de ce qui m’entoure : inventer une vie saugrenue aux gens qui marchent dans la rue, rêver la suite d’une bribe de dialogue entendu dans un train, imaginer une rencontre avec des personnages improbables lors d’une promenade en forêt, faire parler une goutte d’eau qui glisse le long d’une vitre… Toutes ces rêveries d’enfance ne m’ont jamais quittée.
Enfin, ici on adore les animaux, est-ce qu’il y en a chez vous ? Et comment s’appellent-ils ?
Je vis chez Titan, un gros chat blanc et tigré qui, parfois, daigne nonchalamment quitter sa place sur le canapé… Pour venir s’installer sur mon clavier lorsque j’écris.
Merci à Marie Lenne-Fouquet d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pour en savoir encore plus, n’hésitez pas à découvrir son site internet.