Nous avions adoré vous parler du très bel album L’Amie en bois d’érable publié aux éditions HongFei. Un livre aux textes et illustrations magnifiques, association des talents de Delphine Roux et de Pascale Moteki. Et parce que nous avons été fascinés par le style et l’univers de l’autrice, nous avons eu envie de lui poser quelques questions. Rencontre avec Delphine Roux.
Bonjour, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous qui vous définiraient vraiment ?
J’aime profondément être en présence des arbres, des oiseaux, des abeilles… Boire du thé vert, manger des pâtisseries japonaises à base de haricots rouges ou de châtaignes, jardiner, marcher, écouter des récits de vie, lire des albums à voix haute, partager des dînettes avec petits et grands. À presque quarante-sept ans, je cohabite tranquillement avec mes cheveux blancs, je doute toujours et encore, j’ai des convictions et des contradictions, j’aime rire, j’aime les gens qui doutent et leurs sourires !
Comment devient-on autrice jeunesse ? Une passion ? Un hasard ? Un peu des deux
Un peu des deux. J’ai eu la chance d’avoir une mère qui adorait les livres illustrés. Je crois que ses partages ont beaucoup compté dans mon parcours. J’ai commencé à écrire des comptines vers vingt-cinq ans, puis des textes plus longs. La publication est venue bien plus tard. J’ai beaucoup appris des conseils des éditeurs, de leurs refus. Alors, où il y a une volonté, il y a un chemin… et un jour, j’ai eu la joie de serrer un premier album contre mon cœur, c’était Bonne nuit Tsuki San ! (Edition Picquier jeunesse), illustré par la talentueuse Pascale Moteki, ô merveilleuse amie !
Est-ce que vous avez toujours voulu faire ce métier ?
J’ai toujours aimé les mots, depuis toute petite, alors un peu comme une évidence, j’ai fait des études de lettres et de sémiologie. Les ateliers d’écriture, découverts grâce à Noëlle Châtelet, m’ont aussi permis de m’autoriser à écouter ma voix/voie et finalement, à l’encrer…
Quels sont vos projets actuellement ?
J’ai la grande joie de travailler à un projet sur les cabanes avec Evelyne Mary et les Éditions Rue du Monde.
Est-ce que vous avez un personnage favori ? Promis, on ne le dira pas aux autres…
Disons que je suis émue par des personnages qui ne sont pas forcément des super-héros ! Des personnages sensibles, parfois contemplatifs, qui ont du cœur et de l’humour, vont à leur rythme, sont inventifs et apprennent au quotidien. Alors, j’aime Hulul d’Arnold Lobel, Nour de Mélanie Rutten, Mère Méduse de Kitty Crowther, Fifi Brindacier et tant d’autres…
Quel serait le plus beau compliment venant d’un enfant ?
Un enfant, tout entier dans le présent et la confiance quand je lui raconte une histoire, c’est CADEAU !
Et vous, vos auteurs jeunesse favoris, quels sont-ils ?
Il y en a tant… Mais je relis très souvent les albums et les textes de Tomi Ungerer, Rascal, Mélanie Rutten, Kitty Crowther, Claude Ponti, Elisabeth Brami, Elzbieta, Astrid Lindgren, Tove Jansson…
Nous avons tous une part d’enfance, quelle est la vôtre ?
La petite « Finette » qui se questionnait sur le monde et les gens, courait dans les pâtures les cheveux en bataille et préparait des crêpes de feuilles n’est jamais très loin. J’essaie d’en prendre soin au quotidien, cela me semble essentiel pour être une adulte à peu près équilibrée !
Enfin, ici on adore les animaux, est-ce qu’il y en a chez vous ? Et comment s’appellent-ils ?
Il y a eu longtemps un gros matou couleur praline surnommé Moumouche. C’était un amour de chat qui a vécu vingt-trois ans. Un amour inoubliable !
Nous sommes ravis d’avoir pu en savoir plus sur Delphine Roux et nous vous invitons vivement à partager L’Amie en bois d’érable avec vos enfants !