Non, Thomas n’est pas barbier ! Il est barbu ! Barbu, gourmand et dingue de cuisine végétale. En toute logique, il a décidé de s’adonner à sa passion et de nous (vous) en faire profiter. Recettes, services aux professionnels, cours de cuisine végétale : nous avions envie de tout savoir sur ce barbu alsacien.
Bonjour Le Barbu, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Comme tu le disais plus haut je me prénomme Thomas et j’habite Strasbourg avec ma compagne, un chien et un chat (ce sont eux les rois ici). Après des mois de réflexion sur ma vie professionnelle je décide de quitter mon emploi de conseiller bancaire pour me lancer dans les ateliers de cuisine végétale et le blogging vegan. La décision n’a pas été facile et les heures d’apprentissage furent nombreuses car même si l’on est bon cuisinier à la maison, faire des prestations culinaires au domicile de personnes et leur transmettre un savoir est une toute autre histoire.
Il vient d’où ton intérêt pour la cuisine végétale ?
J’ai la chance d’avoir eu des grands-parents alsaciens et italiens, ce qui signifie deux cultures de la cuisine totalement différentes. C’est là que mes premiers pas derrière les fourneaux commencent car j’adorais les regarder cuisiner et surtout déguster leurs plats.
En Italie, il n’y a pas besoin de se demander s’il y aura des plats vegan à la table ou au menu d’un restaurant. La cuisine méditerranéenne est riche de cette culture de la cuisine des légumes. C’est donc tout petit que mon palais est habitué à ce type de cuisine.
Pour autant, le passage à une cuisine et à un mode de vie privilégiant le respect des animaux et de la planète vient plus tard, au fil de rencontres et de recherches car je suis très curieux. Aujourd’hui, et j’aime à le répéter ; j’ai vu, j’ai lu et dorénavant je sais tout ce qu’implique la consommation de chair animale et de produits dérivés de l’exploitation animale alors deux choix s’offraient à moi : je continue d’en consommer et je cautionne tout ce système ou je change de mode de vie et de cuisine. C’était une évidence, j’ai choisi de ne pas cautionner !
Est-ce que tu peux nous décrire tes prestations à domicile ? Ca se passe comment si tu viens cuisiner chez nous ?
Il y a plusieurs types de prestations qui vont du cours traditionnel en passant par la journée privilège (journée entière : marché des producteurs au petit matin et cuisine le reste de la journée) jusqu’à l’option « cuisiner à domicile ».
Pour un cours traditionnel, je m’occupe de tout. Du choix des plats (si l’on me laisse carte blanche), aux courses au marché et en boutiques spécialisées. Je viens avec mon matériel et les fiches recettes. Ensuite, on se retrousse tous les manches et on cuisine ensemble. Ce n’est pas un cours où les participants ne touchent à rien, on met véritablement la main à la pâte car c’est en faisant que l’on apprend 🙂
Et une journée entière avec Le Barbu, ça ressemble à quoi ?
Ça, c’est l’offre privilège. C’est une journée complète de 8 heures où l’on commence par faire nos achats au marché, à la rencontre des producteurs, car malheureusement aujourd’hui (bien que ça change doucement), l’on fait ses courses au supermarché au détriment de personnes qui travaillent la terre et sont passionnées par leur métier. Je souhaite que les participants échangent avec ces producteurs, car qui mieux qu’un maraîcher sait comment préparer ses légumes ?
Ensuite c’est direction le domicile pour un atelier de cuisine végétale avec : trucs & astuces du quotidien pour manger sans se ruiner, organisation de la cuisine et du frigo, préparation des plats et dégustation.
Est-ce que tu as conscience que tu ne pourras jamais raser ta barbe ? Est-ce que c’est de là que tu puises ton inspiration et ta créativité ? J
Ça, c’est un petit clin d’œil à mon ancien travail. J’ai toujours eu horreur de me raser, j’ai la peau sensible 🙂 Plus sérieusement je pense que bien souvent nous jugeons les personnes sur leur look, leur physique sans se préoccuper de leurs connaissances, expérience et maîtrise. Ma barbe c’est moi, une partie de ma personnalité et je ne la raserai pas de si tôt 🙂
Ma créativité, je la puise dans la vie de tous les jours, mon inspiration me vient quand je regarde mon panier de fruits et de légumes ou mes placards. Quand il ne reste plus grand-chose à l’appart, faut bien être créatif pour manger et ça vaut pour toutes les formes de cuisine 🙂
Bien entendu, je suis fan de plusieurs bloggeuses et bloggeurs vegan (ou non) qui sont d’incroyables créateurs et fruits d’inspiration. Et lorsque je vois une de leurs recettes, je me dis souvent que j’aurais dû y penser et, parfois, je les essaye. Car à mon sens, le plus beau compliment que l’on puisse faire à un bloggeur qui s’est donné du mal à créer, cuisiner, photographier et partager une recette… c’est de la tenter chez soi !
Sur le blog, j’ai envie de faire passer un message : la cuisine végétale n’est pas difficile, pas onéreuse, pas redondante et encore moins triste. Je ne cherche pas à proposer des recettes compliquées (du moins pas pour le moment) parce que j’aimerais que le visiteur qui vient sur mon blog se dise qu’en fait, le végétalisme est à portée de main.
Est-ce que tu as une recette préférée ou un plat doudou que tu prépares les soirs d’hiver ?
Maintenant on le sait, je suis très attaché à la cuisine de mes parents et grands-parents ; du coup, ma recette doudou est super simple à réaliser et on fait avec ce qu’on a en général chez soi en hiver : des légumes.
Ce qui donne tout naturellement le bouillon de légumes de mon père 🙂 Mais pas le traditionnel, nan… Lui, il ajoute des pommes de terre et des carottes en dés et ça, c’est génial !
Tu vis en Alsace, est-ce que tu as des adresses à nous donner ? Des restaurants, des boutiques ?
Ah l’Alsace et le végétalisme ne sont pas super copains, mais les choses changent et fort heureusement, on peut manger et faire ses achats plus aisément aujourd’hui.
Pour manger :
– La Pause Quinoa (sans gluten et délicieux).
– Bistrot & Chocolat (juste derrière la Cathédrale, un must avec cuisine en continu !).
– Vélicious (premier restaurant 100 % végétal de Strasbourg. Des jeunes qui se donnent du mal et ils réussissent).
– Krut’Herbe (pas que végé, mais toujours des options pour y déjeuner).
– Vert Ici (Du jus et du jus pour le plein de vitamines).
– Gagao (des gourmandises à boire avec option lait et chantilly de soja !).
Pour les achats :
– Les marchés !!
– Le Petit Local (face de la place Broglie, un bon choix de produits vegan et sans gluten).
– Biocoop (connu non ?).
– Satoritz (hors de Strasbourg centre, mais large choix de produits à prix raisonnables).
– Le Serpent Vert (large choix de produits).
– Boutique Vegan (en ligne, mais excellent !).
Et en 2016, c’est quoi les projets du Barbu ?
J’ai des projets plein la tête, mais pour la réalisation, il faudra sûrement attendre un peu.
En tous les cas, j’espère pouvoir continuer ce que je fais encore longtemps, car les gens s’intéressent de plus en plus à la cuisine du vivant, du végétal et sans un petit coup de main, bien souvent, on pense que c’est impossible. Hors, justement, ça ne l’est pas !
Pour tout savoir sur L’Atelier du Barbu, visitez son site internet et retrouvez-le également sur Facebook ! Merci Le Barbu et longue vie à un Atelier inspirant et inspiré !